dimanche 11 avril 2021

Souvenirs de lecture ou comment je suis devenue une lectrice !

Rien n'aurait pu prévoir que je devienne la lectrice que je suis aujourd'hui : passionnée par les livres, la littérature et l'Histoire.
A la maison, nous n'avions pas de livres. A part le programme télé de mes parents, rien ne ressemblait de près ou de loin à un livre.

C'est donc en classe que j'ai découvert ce qu'était un livre, ce qu'était des mots qui formaient une histoire. Et je crois, que ce fut la plus belle découverte de ma vie ! Dès mon entrée en classe de CP, mon institutrice m'a ouvert la porte à un nouveau monde, celui de la lecture. Je ne la remercierai jamais assez. 
J'ai appris à lire sur ce manuel : Au fil des mots

Comme j'aimais Béatrice et Yves. Ils étaient devenu mes meilleurs amis et, aujourd'hui encore à bientôt 37 ans, je me souviens comme d'hier de leurs aventures. 

 
Par la suite, j'ai toujours eu des institutrices et instituteur qui ont compris mon amour des livres et la difficultés pour moi d'en avoir à la maison. Ils me prêtaient leurs propres albums, avaient fait des pieds et des mains pour que la bibliothèque de mon école me laisse emprunter des livres pour la maison.

Le premier livre que j'ai eu vraiment à moi, c'était en CE2 quand mon institutrice m'a fait choisir (parce que j'avais obtenu le nombre d'images adéquates) entre une figurine et un livre...
Et là, j'ai choisi un livre sur les dinosaures. Et ma seconde passion à alors vu le jour : celle de l'Histoire, de la Paléontologie et Archéologie. Au fil des mois, d'autres ouvrages sont venus rejoindre ma bibliothèque personnelle. C'était devenu un défi pour moi : obtenir le plus de bon-points possible afin d'avoir le nombre d'images requis, et avoir le droit de choisir un livre ! 

Et enfin, un jour, à l'âge de 9 ans, j'ai découvert un vrai roman. Un livre de grande qui a déclenché chez moi une boulimie livresque qui ne m'a plus jamais lâchée. 
Mon grand frère devait lire, dans le cadre de ses cours, le roman de Tristan et Iseult. Mais comme pour lui, et le reste de ma famille d'ailleurs, un livre était une perte de temps, ce roman trainait dans un coin, prenant la poussière. 
Du haut de mes 9 ans, je dérobais le dit-ouvrage et le cachait dans ma chambre. Les nuits qui suivaient, caché sous la couette, avec ma lampe torche (le cliché par excellence, oui oui) j'ai lu et dévoré ce roman. Et depuis, j'ai du le lire au moins 50 fois, toujours le même exemplaire et toujours le même sentiment à sa lecture. Un vrai bonheur, un véritable instant de nostalgie !
Autant vous dire que dès lors, la passion, l'amour des livres, des histoires, des aventures, de l'Histoire ne m'a pas lâchée. Je n'ai jamais cessé de lire et je suis tellement heureuse de partager cette amour dévorant avec ma fille de 4 ans. Ensemble nous lisons des albums, elle aime se poser seule, dans son lit ou sur le canapé et raconter ses histoires, parfois à ses peluches. Et vous, quel est votre premier souvenir de lecture ?

Comment avez vous commencer à lire ? Qu'est ce qui explique cette passion chez vous ? Et oui, je suis curieuse !

samedi 10 avril 2021

Grandir un peu - Julien Rampin

 


Vieille dame un peu loufoque loue appartement meublé à dame de bonne compagnie. Loyer modéré contre menus services.» 
Il suffit parfois d’une petite annonce dans un journal pour faire basculer une vie. 
Dans le sud de la France, Jeanne Jambon, jeune femme peu sûre d’elle, décide sur un coup de tête de fuir une existence qui ne lui ressemble pas. Elle va trouver refuge auprès de Raymonde, une vieille dame fantasque et rebelle et de son petit-fils, Lucas, garçon solaire, beau comme un astre. 
Tous les trois vont alors tenter de s’apprivoiser et vivre une parenthèse enchantée, à l’abri du monde, et apprendre les uns des autres. Jusqu’au jour où la vie va finir par les rattraper et les obliger à grandir un peu… 
Un roman sur la différence, les regrets et le temps qui passe, lorsque l’enfant qui sommeille en chacun de nous décide de revenir à la surface.


Mon avis
Julien Rampin. Si j'ai eu envie de découvrir son roman, c'est parce que j'apprécie énormément le personnage publique, celui qui gravite sur les réseaux sociaux ; partageant ses lectures, ses coups de cœurs, ses coups de gueules, le tout avec une écriture magnifique, drôle ou poétique ! 
D'un côté, j'étais persuadé d'aimer sa plume, d'un autre j'avais une peur bleue d'être déçu par l'histoire… et au final, je suis tellement heureuse de cette lecture et du moment magnifique de Julien m'a offert avec ce roman. 

Je ne veux pas trop en dire sur l'histoire, car je pense qu'il faut vraiment découvrir ce roman sans rien en savoir ou presque. Se laisser porter par la plume de Julien et déambuler, main dans la main avec lui, dans la vie des ses trois personnages principaux.
Le seule chose que je vais vraiment vous dire c'est que nous suivons trois personnes qui, à priori, n'aurait pas du se croiser : il y a Jeanne Jambon (j'avoue que là, j'ai ris, mais j'ai ris), Raymonde, la grand-mère et son petit fils Lucas. Les trois personnages sont à un tournant de leur vie, ils vont changer et évoluer, ensemble et se soutenir.

Chaque personnage est vraiment attachant. Jeanne est un personnage auquel j'ai pu m'identifier, surtout quand elle commence à devenir elle, se révéler et s'épanouir. Raymonde est vraiment une mamie hors du commun, loufoque mais hyper adorable… et mon coup de cœur va à Lucas. Ce personnage m'a tellement émue, touchée. Son évolution est magnifique. J'aime le comparer à une chenille qui s'est transformé en papillon.

Julien Rampin nous offre un livre d'une qualité exceptionnelle. Quel plaisir de lecture, quelle poésie, quels personnages et quelle histoire. Mon avis semble bien peu de chose et mes mots bien fades face à un livre qui m'a autant touché. C'est un roman magnifique, doudou. Un livre qui fait du bien et que je vous invite à découvrir si ce n'est pas déjà fait. 






dimanche 4 avril 2021

Dans la forêt - Jean Hegland

 


Rien n’est plus comme avant : le monde tel qu’on le connaît semble avoir vacillé, plus d’électricité ni d’essence, les trains et les avions ne circulent plus. Des rumeurs courent, les gens fuient. Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au cœur de la forêt. Quand la civilisation s’effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l’inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie d’inépuisables richesses.

Mon avis
Beaucoup ont déjà parlé de ce livre qui à fait le tour de la sphère livresque interactive. 
Comme bien souvent, il me faut un temps avant de couvrir un roman que beaucoup encense. Je ne sais pas pourquoi… Peut-être par peur d'être déçu ! 

La fin de la civilisation telle que nous la connaissons (consommatrice, dépendante du pétrole, de l'électricité etc.) a eu lieu. Ici, dans ce roman, nous assistons à la fin d'un monde et à la survie de l'humanité à travers les mots de Nell, notre narratrice, qui dans son journal nous dépeint son quotidien et celui de sa sœur, Eva. C'est un roman fort, réaliste et pourtant simple. 

Au début du récit donc, Nell nous raconte comment elle tente, avec sa sœur, de s'organiser en attendant que tout "revienne à la normale". Nell est plutôt la raison du duo : elle fait attention, rationne et continue d'étudier. Alors qu'Eva, a tendance à ce comporter comme une gamine irréfléchi parfois, dilapidant les réserves et passant son temps enfermée dans son atelier, à danser sur une musique qui n'existe plus. 
Mais petit à petit, au fur et à mesure de l'avancer du récit et du temps qui s'égraine, les sœurs comprennent que leur monde n'existe plus, qu'il ne reviendra jamais plus et qu'il va falloir réinventer une nouvelle façon de vivre pour s'en sortir… 

Je ne rentre pas trop dans les détails de peur de trop en dire et de vous gâcher la lecture. J'ai moi-même découvert ce récit en n'en sachant rien ou presque et, c'est aussi ça qui a fait que cette lecture fut si forte, si intense, si bouleversante… 
C'est un roman tellement réaliste. Je n'ai pas cesser de me dire, tout au long de ma lecture, qu'il suffirait d'un rien pour que nous connaissions aussi ce que dépeint ici Jean Hegland. Et j'avoue que c'est, tout de même assez anxiogène. 
C'est un ouvrage terrible, cru. L'auteur ne tourne pas autour du pot et ne nous épargne rien. Tout au long du livre nous avons en opposition constante la laideur, l'horreur, la mort et la vie, la couleur, le beau. 
Il y a des scènes qui sont à la limite du dégout, du supportable. Mais toute nécessaire car faisant parties de ce que nous décrit l'auteur, la réalité du monde de Nell et Eva. Il y a juste une scène qui m'a décontenancée, je ne l'ai pas comprise, pas trouver nécessaire à l'histoire et même dégoutée. Mais bon, je ne peux pas vous dire que cette seule scène à gâcher ma lecture, car il n'en fut rien. 
Je me suis sentie extrêmement proche de Nell. Je ne sais pas expliquer si c'est à cause de sa personnalité ou du fait qu'elle est la narratrice et que nous avons accès à ses pensées, son ressenti..

Cette lecture m'a bouleversée, fait réfléchir. Encore aujourd'hui, plusieurs jours après la fin de ma lecture, j'y reviens, j'y repense. Ce ne fut pas un coup de cœur mais de peu. 
La plume de l'auteur est un petit bijou. Elle a su me faire ressentir tellement d'émotion, les odeurs, je sentais même l'herbe sous mes pieds ; rares sont les auteurs qui m'ont autant immergé dans leur récit. 
Je ne peux que vous conseiller cette lecture si vous ne l'avez encore pas lu. C'est un livre dur, cinglant mais beau et nécessaire. 





Les dames de Marlow - Robert Thorogood

  Dans la petite ville de Marlow, en Angleterre, Judith Potts, 77 ans, mène la vie qui lui plaît. Elle boit un peu trop de whisky et se baig...