jeudi 25 juin 2020

Les loyautés - Delphine de Vigan


Les destins croisés de quatre personnages : Théo, enfant de parents divorcés ; Mathis, son ami, qu'il entraîne sur des terrains dangereux ; Hélène, professeur de collège à l'enfance violentée, qui s'inquiète pour Théo ; Cécile, la mère de Mathis, qui voit son équilibre familial vaciller. Une exploration des loyautés qui les unissent ou les enchaînent les uns aux autres.
 

Mon avis
Une nouvelle nuit d'insomnie et allez savoir pourquoi, j'ai eu une brusque envie de lire ce roman. 
Le dernier Delphine de Vigan, mon second de l'auteur (j'avais beaucoup aimé No et moi). Je l'avais dans ma Pile à lire depuis quelques temps, je ne savais même pas de quoi il parlait ce bouquin, mais il m'appelait. Je l'ai ouvert donc et une heure et demi plus tard, je le refermais, achevé. 

Quelle claque que ce récit ! 
On y suit plusieurs personnages : des enfants (Théo et Mathis, deux amis, deux ados en souffrance chacun à leur manière) et des adultes (Cécile la mère de Mathis et Hélène la prof des deux enfants, qui s'inquiète fortement pour Théo, mais aussi quand même les parents de Théo). Je me suis énormément attaché à Théo, que j'ai tout de suite voulu protéger (est-ce mon rôle de maman qui m'a fait agir ainsi à son égard ? ). Cet enfant en grande souffrance, qui ne trouve de l'écoute et de l'aide nulle part et qui doit, malgré ses 12 ans porter des choses qui sont beaucoup trop lourdes. 
Et comme j'ai aimé Hélène, comme j'aimerai que tous les professeurs soit comme elle, attentive et bienveillante envers ses élèves, même si cela l'entraîne à parfois dépassé les limites que lui autorise ses supérieurs. 
 
Plusieurs heures déjà que j'ai terminé cette lecture et je suis toujours sous le choc de la puissance de ce roman, je suis encore hors d'haleine, hanté par cette histoire et ses personnages. 
Je n'arrête pas de réfléchir à la brièveté de la vie et au fait que nos blessures, nos souffrances, agissent malgré nous sur notre vie et celles des autres, celles de notre entourage, leur imposant des choses lourdes à porter, qui ne sont même pas à eux. 
Et puis, je réfléchi aussi au fait que l'on ne se regarde plus vraiment, nous les êtres humains trop englués dans nos soucis pour faire attention à la détresse d'autrui. Je réfléchi également à la fragilité des ados, au fait que leur silence entraîne parfois le pire. Un aller sans retour. 
 
Delphine de Vigan, de sa plume magnifique et puissante, nous livre ici un roman poignant et brutal, un récit qui torture mais qui pousse à ouvrir nos yeux et à regarder au-delà de notre nombril. Je vous conseille ce court récit qui est un coup de cœur !

La nostalgie heureuse - Amélie Nothomb


"Tout ce que l'on aime devient une fiction". 

Mon avis
Si il est une chose qui est immuable dans ma vie de lectrice passionnée, c'est de commencer mon exploration des ouvrages publiés à chaque rentrée littéraire avec le nouveau roman d'Amélie Nothomb. Et chaque année, à la lecture du nouvelle ouvrage que la belge la plus japonaise publie, c'est le même plaisir, le même enchantement, la même gourmandise. 
J'ai découvert l'auteur à la sortie de Stupeur et tremblements, que mon professeur de lettre nous avait demandé de lire au lycée. Ce roman avait tellement été un choc, que dans les semaines qui suivirent, j'ai acheté et lu tous les ouvrages que la jeune femme avait déjà publié. 
Depuis, je ne rate jamais ma rentrée littéraire nothombienne ! 
 
Une fois de plus, ce nouveau livre est exceptionnel ! Nous y suivons Amélie Nothomb, qui retourne, à l'occasion d'un tournage proposé par France 5 (j'ai d'ailleurs pu voir ce reportage, jeudi dernier, suite à La Grande Librairie de François Busnel) sur les pas de son enfance au Japon. Elle y retrouve notamment deux personnes qui ont vraiment marqué sa jeunesse : Nishio-san, sa nourrice, sa seconde mère, comme elle aime le souligner et Rinri, l'homme avec qui elle avait vécu une belle passion, pendant deux ans (elle en avait d'ailleurs parlé dans son ouvrage Ni d'Eve, ni d'Adam). 
Elle retourne dans son école maternelle et, la trouvaille d'une photo de l'époque embaume le cœur de l'auteur, car il s'agit là d'une preuve qu'elle n'a pas rêver son passé au Japon ! 
 
Cet ouvrage est vraiment émouvant, merveilleusement écrit, comme toujours. Amélie Nothomb se livre totalement ; n'ayant pas peur de nous parler de ses craintes, ses peurs, ses joies, sa nostalgie... 
La nostalgie justement, au cœur de livre. Amélie y apprendra la différence de définition entre la nostalgie française (que nous connaissons tous) et natsukashii, la nostalgie heureuse japonaise ("l'instant où le beau souvenir revient à la mémoire et l'emplit de douceur"). 
Cet ouvrage m'a vraiment ému, rendue triste parfois car il m'arrivait de faire le parallèle avec ma propre histoire, la perte de certaines choses qui avait été importante, marquante. Et puis, comme toujours Madame Amélie nous offre des passages à couper le souffle, magnifique, à fleur de peau. 

Chaque ouvrage de l'auteur reste inoubliable ! Comme j'aime retrouver Amélie Nothomb a chaque rentrée, comme si une rentrée littéraire ne pouvait pas exister si l'auteur ne nous offrait pas un nouvel ouvrage. 
Et comme j'aime lorsque Amélie Nothomb parle du Japon. 
Je conclurais en vous invitant à découvrir ce livre, passionnant dont l'intimité avec l'auteur (j'ai toujours l'impression d'être la confidente d'Amélie Nothomb) saura vous ravir. On se laisse emporter par sa plume et par les souvenirs de notre auteur belge préféré ! 
 
Extraits
"Je sais que j'avais besoin d'être subjuguée, d'avoir la foi. Le Japon suscite cela chez moi. Il est les seul.

""Natsukashii" désigne la nostalgie heureuse, répond-elle, l'instant où le beau souvenir revient à la mémoire et l'emplit de douceur. Vos traits et votre voix signifiaient votre chagrin, il s'agissait donc d'une nostalgie triste, qui n'est pas une notion japonaise.
 
" – Le plus fou, poursuit-il, c’est qu’à un kilomètre de la centrale de Fukushima, le long du rivage, on vient de déblayer une stèle vieille de mille ans. En japonais ancien, il y est écrit : « Ne bâtissez ici rien d’important. Ces lieux seront ravagés par un tsunami gigantesque. » On n’en a pas tenu compte, hélas. Or, avant d’être renversé par la catastrophe, cet avertissement du passé était bien visible et lisible de tous."

jeudi 18 juin 2020

Un petit voyage en Italie...

Cela fait quelques temps que je ne lis plus les quatrièmes de couverture, que j'essaie de ne pas trop en savoir sur le sujet d'un roman que je souhaite lire. J'aime de plus en plus partir à l'aveuglette dans une histoire et me laisser porter par elle et par ses personnages. 

De ce nouveau roman de Serena Giuliano, je ne savais rien ou presque. Je savais juste que nous serions en Italie et que ce roman parlait surtout de femme. Et hop, ça a suffit pour moi, pour me donner envie de m'y plonger corps et âme. 

Mamma Maria est le second roman de l'autrice qui a été publié. Je n'ai pas encore lu son premier, mais vu ce que j'ai ressenti avec la lecture de cette nouveauté, j'ai déjà prévu de le lire bientôt. 
Mamma Maria, c'est un café de village italien. Maria c'est la tenancière du-dit café. Et c'est un des personnage féminin que l'on suit dans ce roman. Maria c'est vraiment la mamma italienne dans toute sa splendeur. Du moins l'image que nous nous en faisons. Elle est généreuse, sanguine, parle fort et à toujours raison et elle se donne entièrement à ses petits (comprendre par là tous les habitués du café). J'ai aimé ce personnage complexe  et qui malgré son âge, n'hésite pas à se remettre en question, à s'interroger et à changer quand elle comprend qu'elle est sur une mauvaise pente. 

Sofia, c'est l'autre personnage central de ce récit. Qu'est-ce que je me suis sentie proche d'elle, même si nous n'avons pas forcément le même point de vue sur certaine question. Mais son amour des autres, sa joie de vivre, sa passion m'ont fait me rapprocher d'elle et la voir comme une meilleure amie. Elle a son caractère, sait se qu'elle veut. C'est une femme engagée et c'est ça aussi que j'ai aimé. Elle aide les autres, elle est attentive et elle a un cœur immense. 

Je ne vais pas rentrer en détail sur l'histoire de ce roman; histoire de ne pas vous gâcher la découverte. Ce que je peux vous dire c'est que ce fut une très belle lecture. Émouvante, drôle (qu'est ce que j'ai ris parfois), j'ai pleuré aussi, je me suis révolté aux côtés de Sofia, Raffaella, Souma et Franco. 
Il n'y a rien de pire que la bêtise humaine et que la peur de ce qu'on ne connait pas pour nous rendre mauvais et faire faire les pires choses aux être humains. 
Comme je suis heureuse que Serena Giuliano ait écrit ce livre, sur ce sujet. C'est, malheureusement, encore et toujours d'actualité. Le raciste est une maladie insidieuse et douloureuse, qui détruit, qui ravage. La raciste est une lèpre honteuse, et ce livre, je l'espère aidera les gens à prendre conscience qu'il faut éradiquer cette maladie. 

La plume de Serena Giuliano est vraiment agréable et communicatrice de sentiments. Elle arrive a vraiment développer en nous des sentiments puissants, qui rendent vivant cette histoire. Car même si celle-ci est une fiction, ne nous voilons pas la face, cette histoire existe réellement avec d'autres personnages. 
Comme c'est beau et bon de voir des personnes qui, avec peu, font beaucoup et surtout avec amour. 
Et comme j'aime cette Italie solidaire, qui tend la main, qui sent bon le limoncello et qui a le goût de bonnes pâtes bien goûteuse ! 
M’asseoir en terrasse du café de Maria, et regarder vivre tout ce petit monde à été un bien agréable moment de lecture. 


Mamma Maria par Serena Giuliano
Editions Le Cherche midi, mars 2020
235 pages


vendredi 12 juin 2020

Cap sur la gloire - Alexander Kent


Janvier 1782. Richard Bolitho reçoit l'ordre de conduire la Phalarope, frégate du roi d'Angleterre, dans la mer des Caraïbes, où la flotte française de l'amiral de Grasse prête main-forte aux corsaires de la Révolution américaine. Ce devrait être un moment de fierté pour un si jeune capitaine, si l'équipage du navire, mené avec cruauté sous un précédent commandement, n'était au bord de la mutinerie... Avec Cap sur la gloire (1968) s'ouvre la fameuse série romanesque " CAPTAIN BOLITHO " qui d'emblée imposa auprès de la critique le nom d'Alexander Kent, salué par le New York Times comme " le maître incontesté du roman d'aventures maritimes ". 

Mon avis
Dès l'ouverture du roman, nous faisons la connaissance du Capitaine Richard Bolitho, vingt-six ans mais déjà une longue carrière de marin derrière lui. 
Au début de l'an 1782, il se voit confier le commandement de la Phalarope, une magnifique frégate, par le vice-amiral Sir Henry Langford. 
Son ordre de mission : conduire le navire auprès de l'escadre de Sir Samuel Hood, dans la mer des Caraïbes, et se placer sous ses ordres. Bolitho qui est un vrai loup de mer ne se fait pas prier et, est même heureux de reprendre si vite la mer. Mais l'équipage de la Phalarope sera difficile à apprivoiser à cause de leur ancien capitaine qui était un tyran et, qui faisait pleuvoir les coups et les pendaisons. 
 
C'est dans une grande et belle aventure que nous conduit Alexander Kent : mutineries, batailles navales, enrôlements forcés, scènes sanglantes et épouvantables, dangers de la mer et paysages magnifiques. 
Rien ne manque dans cette aventure époustouflante. J'avoue avoir eu un peu de difficulté avec le vocabulaire maritime et des batailles, mais très vite, et contre toute attente, je me suis laissée entraîner dans le sillage du capitaine Bolitho et de sa frégate. 
 
J'ai aimé l'écriture de l'auteur rythmé, extrêmement réaliste, magnifique. Dès que l'on plonge dans le récit, on se laisse emporter comme une énorme vague nous emmènerait au large. 
C'est le premier roman du genre que je lis et je ne suis, en aucun cas, déçue (amoureuse des grands espaces et des beaux paysages, comme je suis). Cap sur la gloire est le premier roman d'une série nommé "Captain Bolitho" et qui, je crois, compte déjà une vingtaine de romans. 
Je conseille cet ouvrage à tous les amoureux de la mer, de batailles navales, de bateau ou simplement à ceux qui recherche l'aventure, la vraie, celle qui vous pousse au -delà de vos retranchements.

samedi 6 juin 2020

Les Hauts de Hurle-vent - Emily Brontë


Les Hauts de Hurle-Vent sont des terres balayées par les vents du nord. Une famille y vivait, heureuse, quand un jeune bohémien attira le malheur. Mr. Earnshaw avait adopté et aimé Heathcliff. Mais ses enfants l'ont méprisé. Cachant son amour pour Catherine, la fille de son bienfaiteur, Heathcliff prépare une vengeance diabolique. Il s'approprie la fortune de la famille et réduit les héritiers en esclavage. La malédiction pèsera sur toute la descendance jusqu'au jour où la fille de Catherine aimera à son tour un être misérable et fruste
 
Mon avis
Je reste subjuguée par ce roman. Même après avoir refermé le livre, bien longtemps après l'avoir refermé même, les personnages continuent de m'habiter. 
Je suis agréablement surprise par le talent d' Emily Brontë, qui dit-on ne sortait que très peu de chez elle (sauf pour aller à l'église et se promener sur le lande, dixit sa sœur). Elle qui est morte à vingt-huit ans et qui ne semble pas avoir connu la passion, décrit parfaitement les sentiments troublant qui hantent chaque page de l'ouvrage. 
 
Ce roman est magnifiquement écrit : les paysages se dressaient devant mes yeux. La lande, Thrushcross Grange, les Hauts... m'ont bouleversés, charmés, tout comme l'écriture poétique de l'auteur. 
A l'image des sentiments auxquels sont en proie les protagonistes du roman, j'ai ressenti tantôt de l'amour, de l'amitié, tantôt de la haine, de la colère à l'égard parfois d'un même personnage. 
Comme j'ai aimé Catherine Earnshaw et sa fille Cathy Linton ; comme j'ai haïe parfois Heathcliff et comme parfois je l'ai aimé. Souvent je l'ai compris... J'ai tout de suite eu un sentiment de méfiance à l'égard de Joseph. J'ai aimé comme un frère Hareton. Chaque personnage, en fait, ne m'a pas laissée indifférente, car le talent d'Emily Brontë est là : psychologie des personnages rondement mené, sentiments rendu à la perfection, caractère des personnages éblouissant... 

J'ai été émerveillée par la passion qui existait entre Catherine Earnshaw et Heathcliff. 
Je vivais cette passion comme si c'était la mienne. L'auteur l'écrit si parfaitement que ce sentiment si puissant s'est inscrit en moi. 

 Ce classique anglais, annoncé comme le plus célèbre de XIXème siècle m'a vraiment passionné. Impossible de quitter cette lecture, même dans mes rêves, Catherine, Heathcliff et tous les autres me hantaient, un peu comme le fantôme de Catherine hantait le malheureux et haineux Heathcliff. 
Jamais un roman ne m'avait emmené autant au plus profond de mon être, là où tous sentiments s'entrechoquent, se côtoient. J'aime passionnément d'ors et déjà Emily Brontë. Elle est sans conteste un auteur de talent et son récit restera à jamais inscrit dans mon âme. Merci Miss Brontë.


mardi 2 juin 2020

Sukkwan Island - David Vann


Une île sauvage du sud de l'Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C'est dans ce décor hostile que Jim décide d'emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une longue succession d'échecs personnels, c'est l'occasion de renouer avec ce garçon qu'il connaît si mal. Les dangers auxquels ils sont confrontés et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar. Alors que la situation devient vite hors de contrôle, le fils assiste peu à peu au naufrage de son père et commence à prendre les choses en main. Jusqu'au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin. 

Mon avis
J'ai enfin succombé et lu le premier roman de David Vann, publié en France. J'aurais mis le temps mais je ne regrette aucunement : j'ai passé un moment intense et inoubliable ! 
En général, je n'aime pas lire un livre dont tout le monde parle et encense (en 2010, Sukkwan Island avait déferlé sur la blogosphère, tel un tsunami ravageur). Même si je me l'était offert à sa sortie, tentée par le sujet, j'ai pris tout mon temps pour le lire... Finalement, j'ai dégusté ce roman en quelques heures.  
A l'ouverture du roman, Jim et son fils Roy, treize ans, débarque sur l'île de Sukkwan Island. 
Dans cette petit île du sud de l'Alaska il n'y a que la nature sauvage et une cabane de bois. Jim, dentiste à Fairbanks a tout quitté, tout vendu pour acheté cette cabane et le terrain qui va avec. Pour projet : passé un an, seul sur cette île avec son fils, afin de resserré leur lien. Divorcé depuis quelques temps déjà d'Elizabeth, la mère de Roy et Tracy, Jim a laissé la relation avec son fils se dégrader, au point de devenir étranger. 
Si, au début tout semble beau et attrayant, les choses vont très vite changer jusqu'à atteindre le point de non retour, le drame. Jim est un homme volage, infidèle, égoïste et tellement superficiel. Tout de suite il m'a été antipathique. Il est faible et ne pense qu'à ses petits malheurs (dont il est souvent la cause première). Roy est un jeune adolescent en pleine découverte de son corps, de sensations diverses et variés. Il est réfléchi, mature pour son âge et généreux. L'inverse de son père... Si il a accepté cette aventure, c'est pour son père, pour lui venir en aide, car il sent, il sait au plus profond de lui que Jim ne va pas bien (et la suite du roman va confirmer ses craintes). 
 
Le roman est divisé en deux parties. 
Dans la première, nous suivons les pensées, les sensations de Roy ; dans la seconde, nous suivons le père. Si la première partie m'a permis de me mêler aux pensées de Roy, de mieux le connaitre et de l'aimer, il m'a aussi fait ressentir une antipathie face à ce père dont la folie et l'égoïsme sont palpable à chaque seconde ou presque. 
Et, la seconde partie du roman à confirmé ce que je ressentais de Jim... 
Même quand un sentiment plus positif naissait en moi, à son égard, ce qu'il faisait ou pensait juste après le faisait retomber dans mon estime... 
 
J'ai tout aimé dans ce roman, l'histoire, la manière dont l'auteur à construit celle-ci, les sursauts de l'intrigue (qui je l'avoue m'ont mis un sacré coup au moral !), la psychologie de ses personnages, sa plume magnifique et poétique, les descriptions sensationnelles de la nature sauvage si impressionnante et ensorcelante... 
Pour moi, David Vann a tout d'un grand auteur ! 
Lu en quelques heures, tant je ne pouvais arrêter là et laisser Roy ou Jim sur cette île, je n'ai terminé ma lecture qu'au milieu de la nuit, vidée et à bout de souffle. 

Cette histoire m'a complètement retournée. David Vann y explore, avec brio, les relations père/fils, la dépression, la folie, le désespoir face à la mort et l'incompréhension... 
Le décor est splendide et rend le texte encore plus intense et passionnant. Je suis complètement fan de ce texte, de ce livre et je n'ai qu'une envie, maintenant, découvrir une autre oeuvre de l'auteur (que je vous invite à découvrir, si ce n'est déjà fait).

Les dames de Marlow - Robert Thorogood

  Dans la petite ville de Marlow, en Angleterre, Judith Potts, 77 ans, mène la vie qui lui plaît. Elle boit un peu trop de whisky et se baig...